4 mai 2024
Atypik est enfin remis à l'eau et convoyé depuis port Napoléon jusqu'au Frioul en 4h, ce qui fait une moyenne honnête. Du portant force 5, du soleil. Navigation en solo qui fait du bien à l'homme, probablement au bateau aussi.
Nouvelle GV qui va à merveille
La journée a pourtant mal commencé. C'est que j'ai failli couler notre bateau ! Le moteur a fait l'objet d'une révision en profondeur cet hiver (entre autres, les blocs moteur et le presse étoupe ont été changés). Au moment de mettre à l'eau, je descends pour "presser" le presse étoupe pour qu'il puisse assurer son rôle de joint tout en étant refroidi par l'eau de mer. Sans le cramer au bout de quelques minutes de fonctionnement donc. Et là je constate de l'eau qui rentre par l'arrière du joint. Pas qui perle. Non non. Qui rentre. Le grutier me demande s'il peut me larguer. "Euh en fait j'ai de l'eau qui rentre. "bon allez faire un tour dans le port pour laisser la place au prochain bateau qu'on va sortir et revenez vous amarrer pour régler le problème". Sceptique que je suis. J'obtempère. Je fais mon rond, salue les collègues et vient frapper mes amarres sur le ponton en béton. Je retourne en bas. De l'eau en quantité très inquiétante. La cale se remplit inlassablement. J'évalue à environ 5-10 minutes avant que la partie électrique ne soit touchée. Laaaaaaarge. Je passe un coup de bigot au mécano, qui m'envoie un technicien sur le champ. Il monte à bord et confirme ma première analyse : le collier de serrage n'est pas assez serré. Mais là il me dit même que le collier de serrage est en fait trop grand et qu'il est déjà serré à fond. Merdum, heureusement que j'ai contrôlé tout ça avant de partir. Il bricole avec deux colliers, et je peux repartir.
Faux départ
Week-end au Frioul en famille, les enfants découvrent leur espace de jeux à venir. Célestin grimpe partout. Ysée est un peu moins à l'aise, ça penche, ça roule et il y a des obstacles partout.
6 mai 2024
Marseille, vieux port. Force 4-5 en latéral pour faire cette manoeuvre de port avec pendilles. À deux avec Lily. Nous avons la dernière place du ponton, mais il y a le bloc de béton sur bâbord auquel il fait faire attention. Le vent porte sur le bloc de béton bien sûr. La manœuvre est assurée, sans élégance mais avec panache. Comprendre, le bateau s'est arrêté à 10 cm du bateau, on a sué comme des poneys, mais on n'a pas touché.
7 mai 2024
Spectacle de drones, feu d'artifice, la fête maritime commence !
8 mai 2024
Atypik est amarré au premier ponton du CNTL. La proue pointe vers le coeur battant de la ville, la Canebière, les quais. Le fort saint Jean et la bonne mère veillent sur nous.
Après la visite des démineurs canidés la veille sur le bateau (et l'ensemble des bateaux du port, belle mission), les démineurs sous-marins ratissent les fonds dès potron-minet.
Les pavillons sont hissés. National d'abord, puis la Provence. Puis ceux de la parade maritime. VHF allumé.
Briefing sécurité pour l'équipage qui est monté à bord pour l'événement. 4 adultes, 4 enfants. Larguez les amarres et ouvrez grand les yeux ! Interdiction de marcher à la voile. C'est frustrant mais avec plus de 1000 bateaux excités comme des puces, la sécurité prime. Notre Yanmar révisé ronronne à merveille.
Nous rejoignons la zone d'attente en rade nord. Le Belem pointe son étrave au loin. Et on aperçoit également derrière la Belle Poule. C'est beau. La foule est assez compacte, il y a un peu de mer résiduelle du coup de vent des jours passés. Difficile de s'approcher plus. On arrive tout de même à faire quelques clichés et à profiter de l'effervescence du moment. Les sourires sont sur les visages, avec me concernant la sensation de vivre un moment unique. Oui nous sommes véritablement privilégiés.
La Belle Poule près de la côte bleue
La Belle Poule et le château d'If
Le Belem et la bonne mère
Le Belem devant L'Estaque
Célestin n'a pas supporté la houle, le moteur et un peu d'attente... Première offrande de la journée à la mer et aux poissons ravis. Puis une sieste réparatrice.
La parade continue son itinéraire, nous la suivons jusqu'au port de Pointe Rouge, au sud de Marseille. La moitié de l'équipage débarque, on embarque 100L de coco et on repart direction port Napoléon. Il est 14h30. A la voile s'il vous plaît. Bonheur. Ça glisse tout seul. Au près, force 3. La nouvelle GV est magnifique. On tire des bords tranquillement. JP est comme un gamin à la barre. Comme moi. Merde 4 gamins à bord ! Les heures passent, le soleil poursuit son chemin. Nous nous approchons de la côte bleue, ce qui s'avère être une mauvaise stratégie, il n'y a plus d'air à la côte. Certains démarrent le moteur, nous décidons de retourner au large. C'est un peu laborieux, mais on touche du vent à nouveau. 15 noeuds. GV haute, génois 100%. Potentiel maximal. Le bateau file bon train, la mer est un peu courte toutefois, notamment à l'approche de la baie de Fos. L'oreille interne de Célestin ne lui rend pas la tâche facile. Mais il tient à rester sur le pont. Il veut observer, vivre le moment. Ça fraîchit. 20 noeuds, puis 25. Bon, on prend un ris, idéalement faudrait passer sur trinquette. Mais quelle flemme, l'entrée du chenal n'est qu'à quelques miles au vent. On roule un peu de génois et tant pis. Dieu que c'est moche. Mais bon, ça le fait. Rafales jusqu'à 32 noeuds. Le chenal est là, nous sommes au reaching à plus de 8 noeuds. Le soleil s'est couché il y a déjà 30 minutes. La pénombre commence à bien envelopper l'eau qui nous entoure. Le chenal, canalisé sur une largeur de 25m environ, est toujours un passage qui nécessite une attention toute particulière. A tribord, des pêcheurs à pied. Ils ont de l'eau jusqu'au genoux, et ils sont à 15-20m de nous. Tout va bien. On distingue également des flamands roses qui courent sur bâbord. On affale tout, petit brin de rangement et la fête est finie. Déjà.
Un grand merci encore à JP pour ton aide précieuse.
commentaires (1)
"4 gamins à bord", c'est tout à fait ça! Merci à toi pour l'organisation surtout, on est venu finir le séjour mais tu avais tout géré en amont comme d'hab, bravo